« J’ai peur de mon patron, j’ai peur de parler au sein d’un groupe, j’ai peur d’essayer cette nouvelle activité, j’ai peur de changer de travail, j’ai peur de ce qu’ils pensent de moi »…
Est-ce normal d’avoir peur ? En raisonnant, je peux me rendre compte que certaines de mes peurs ne sont pas fondées, mais si je n’en tiens pas compte, je sens une chape de plomb me tomber dessus, « je suis plombé ». Ça me coupe mon énergie et je ne fais plus rien.
Que faire dans ce type de situation ? Qu’est-ce qui est normal, et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Qu’est-ce que la peur ?
C’est une émotion et comme toutes les émotions elle a une fonction fondamentale : nous faire éviter les dangers et nous protéger. Elle devient inadaptée si elle se manifeste à tout propos, nous empêche d’agir et dirige notre vie. On dit que c’est alors une « émotion trafiquée ». Reste à savoir comment réparer ce mauvais fonctionnement.
Elle se déclenche quand nous percevons un danger, un risque potentiel. En cela c’est une émotion d’anticipation : c’est à dire que nous imaginons dans un futur plus ou moins lointain, ce qui pourrait se passer. Nous évaluons le danger par rapport à notre expérience, et nous réagissons le plus souvent par la fuite, la paralysie ou l’évitement.
La première chose est de répertorier ses peurs. Je vous propose pour cela l’exercice suivant :
Exercice de clarification des peurs
Prenez un papier et un crayon. Numérotez les lignes de votre feuille de 1 à 20. Puis écrivez sans vous arrêter « j’ai peur de » et vous complétez la phrase.
Vous passez à la ligne 2 et vous écrivez de nouveau « j’ai peur de » et vous complétez la phrase. Ainsi de suite vingt fois.
Ne vous préoccupez pas de l’orthographe, de la syntaxe, ni de ce que vous écrivez ; la consigne la plus importante à respecter est de ne pas s’arrêter d’écrire avant d’avoir terminé les vingts lignes.
Il s’agit d’écriture automatique. Le cerveau gauche, celui qui s’occupe du raisonnement et de la réflexion, est ici chinté par le manque de temps pour réfléchir. C’est donc le cerveau droit qui va prendre le relais. On vient puiser alors dans la partie plus émotionnelle du cerveau, celle qui nous relie à notre inconscient. Vous allez donc recueillir des informations qui seront un mélange de peurs conscientes et inconscientes.
Un fois votre page terminée, relisez-la et souligner ce qui vous semble être des peurs adaptées et que vous souhaitez garder.
D’une autre couleur, soulignez les peurs qui sont liées aux comportements ou aux capacités comme par exemple » j’ai peur d’échouer à cet examen, j’ai peur de conduire sur un long trajet ».
Exercice pour passer à l’action ( pour des peurs liées aux capacités)
Question 1 : de quoi ai-je peur ?
Par exemple, « j’ai peur d’inviter ces personnes à dîner chez moi. J’ai peur de ne pas être à la hauteur ».
Question 2: Qu’est-ce que je risque en tentant cette action ?
Par exemple, « que les gens me méprisent de ne pas bien faire la cuisine, trouvent que ma maison n’est pas bien décorée et finissent par se détourner de moi. »
Question 3 : Quelle pourrait être le bénéfice de l’action liée à cette peur ?
Par exemple si j’invite ces gens : « qu’ils soient très touchés de mon invitation, qu’ils apprécient ce moment convivial où ils vont mieux me connaître et rencontrer de nouvelles personnes. Qu’ils deviennent des amis. »
Question 4 : y a-t-il un inconvénient à obtenir ce bénéfice ?
Par exemple, ai-je peur de me faire des amis ? Cette question permet de mettre en lumière qu’une peur peut en cacher une autre.
Action : après avoir pesé les inconvénients et les bénéfices de cette peur, je fais le choix :
– d’agir malgré ma peur, les risques me paraissant surmontables.
– Ou de ne rien faire pour le moment, les risques me paraissant trop lourds à ce jour.
Dans ces 2 cas, j’ai remis ma peur à sa juste place, et je décide raisonnablement ce qui est le meilleur pour moi, sans me laisser dicter ma conduite par ma peur.
Les peurs récidives, ce sont celles qui se déclenchent en écho à une situation déjà vécue, et pas forcément consciente. Je me rends compte qu’à chaque fois que je me trouve dans un même type de situation, ma peur se déclenche et peut même devenir panique. On est dans le champ des phobies. Ce type de peur nécessite d’appliquer des techniques particulières, comme la « Restructuration d’histoire de vie » ou encore « la double dissociation », techniques de PNL. Il est nécessaire de consulter pour cela.
Les peurs métaphysiques cachent un mal-être ou une problématique spécifique que l’on cherche à éviter. Là aussi, il est nécessaire de consulter pour clarifier l’origine de ces peurs et pour y appliquer les bonnes techniques.
Si vous avez besoin d’être aidé à dépasser vos peurs, contactez-moi.
- Préparation physique et mentale pour défis professionnels - 29 avril 2024
- 5 Techniques psychologiques pour soulager la douleur - 18 septembre 2023
- EMDR Mode d’emploi - 23 avril 2023