Investir dans le bonheur de ses collaborateurs, ça vaut la peine ! J’oserais même dire, c’est rentable !
Pourquoi ? Et comment faire ?
Un psychiatre reconnu, Robert Waldinger, a transmis les conclusions d’une étude étonnante et unique dans l’histoire de la science :
Qu’est ce qui nous maintient heureux et en bonne santé tout au long de notre vie ?
Cela fait 75 ans que des chercheurs de l’Université de Harvard, aux Etats-Unis, mènent une étude destinée à répondre à cette question : la Harvard Study of Adult Development.
Pour écouter en direct Robert Wadinger cliquez ici
En résumé voici les conclusions de cette enquête :
Leçon n°1 : Les bonnes relations nous rendent plus heureux, en meilleure santé et nous permettent de vivre plus longtemps.
Leçon n°2 : Les connexions sociales sont très bonnes pour l’homme alors que la solitude tue.
Leçon n°3 : C’est la qualité de la relation qui compte plus que la quantité de relations. Vivre au milieu de conflits est très mauvais pour notre santé.
Pourquoi rechercher bonheur et bien-être chez vos salariés ?
D’abord parce qu’un salarié heureux est un salarié en meilleure santé comme le prouve l’étude présentée par Robert Waldinger. Et la santé des salariés est certainement connectée à la santé de l’entreprise. Un taux d’accident et d’absentéisme élevés sont signes de dysfonctionnements dans l’entreprise et de mauvais climat social. Cela impacte l’efficacité de la structure.
Ensuite parce qu’un salarié heureux est plus efficace dans son travail. Des chercheurs de l’université de Warwick au Royaume-Uni ont constaté que les personnes heureuses au travail étaient environ 12% plus productives.
Un salarié heureux contribue à développer une ambiance positive dans l’entreprise. Selon une étude réalisée par Randstadt en 2017 et publiée par Good Morning Business , 60% des salariés jugent que l’ambiance de travail est le second critère pour identifier l’employeur idéal.
En plus, un salarié épanoui véhicule une image positive de l’entreprise auprès des clients et des fournisseurs ; il peut devenir un véritable ambassadeur des valeurs de l’entreprise et attirer de nouveaux collaborateurs. La qualité de vie au travail est un levier puissant pour attirer de bons profils.
Un salarié heureux s’adapte plus facilement aux contraintes du quotidien. La qualité de vie au travail rend positif. Celui qui voit le verre à moitié plein, a une posture qui engendre plus d’action et de créativité que celui centré sur le verre à moitié vide.
Un salarié heureux reste plus longtemps dans son entreprise. C’est une source d’économie à plusieurs titres : économie de recrutement, de formation, transmission du savoir, renforcement de la culture de l’entreprise, renforcement des liens entre salariés…
Enfin un salarié heureux rend son manager ou son chef d’entreprise heureux ! Et oui c’est communicatif d’apporter du bonheur à ses collaborateurs, n’est-ce pas très gratifiant pour un manager d’avoir une équipe stable et qui va bien ?
Alors comment un manager peut-il contribuer au bien-être de ses collaborateurs ?
Robert Levering et Milton Moskowitz, pionniers de la démarche du bien-être au travail avec la publication de leur livre en 1988, A Great Place to Work : What Makes Some Employers So Good – And Most So Bad, découvrent qu’un environnement où il fait bon travailler dépend de la qualité des relations, au cœur desquelles on retrouve la confiance, la fierté et la convivialité.
Comment faire ?
- En ancrant une culture de confiance au sein de son entreprise
Cette confiance se construit au travers des relations managers-collaborateurs.
Elle est fondamentale et on peut dire que c’est le socle de base de la qualité de vie au travail.
Elle repose sur 3 piliers : Le respect, l’équité, la crédibilité. Une manière d’ancrer ces valeurs est d’entraîner les managers à donner des feed back mais aussi à recadrer sans rompre la relation. Il existe beaucoup de techniques qui aident à pratiquer ce type de management comme la Communication Non Violente par exemple.
- En facilitant la vie des salariés
D’abord leur permettre de faire leur travail en mettant à disposition ce dont ils ont besoin : un lieu de travail bien connecté, une WIFI efficace, du matériel informatique à jour…
Éliminer les tâches qui n’ont pas de sens ou de valeur ajoutée, mettre à disposition des outils qui simplifient la vie, intégrer des solutions pour se restaurer, trouver un lieu de travail accessible en transport en commun… ).
Exemple d’initiative facilitant la vie au travail : La société Ey France a introduit la flexibilité des horaires, permettant ainsi d’aller chercher son enfant à l’école, de réaliser des examens médicaux…
Favoriser l’équilibre entre vie pro et vie perso. C’est un critère fondamental pour la génération Y, qui privilégie plus cela que la « réussite professionnelle ». Un exemple : la fermeture du serveur de l’entreprise le soir et la nuit, pour éviter l’échange de méls professionnels au-delà d’une certaine heure.
Enfin, il est très important d’associer les salariés à la démarche pour une plus grande pertinence des actions.
- En adoptant une communication interne claire et transparente
La nature a horreur du vide, donc si l’entreprise ne communique pas sur sa vision, ses résultats, ses difficultés… les salariés se font fort de le faire à sa place. Radio trottoir est en marche. Et en général c’est plutôt une communication catastrophiste !
Donner aussi les moyens aux salariés de s’expriment sur leurs besoins, leurs difficultés, leurs propositions.
Organiser la communication en tant qu’outil, pour mettre fin au nouveau syndrome de souffrance au travail : « l’infobésité » ou la surcharge d’informations. Il est urgent de former les équipes à la manière de communiquer : quel média utiliser dans quelle circonstance : le mél, le sms, le téléphone, le whatsapp, la messagerie interne, le face à face, la réunion !!!
La communication quand elle est bien faite, amène de l’efficacité et de la sérénité dans le travail. On y gagner du temps, de l’énergie et de meilleures relations.
- En instaurant une culture de travail qui favorise les relations positives
Une culture de travail positive consiste à créer un climat de travail où chacun se sente connu et reconnu. Cela commence avec le « Bonjour Emilie ! Comment va votre mère qui a été hospitalisée ? « Bonjour Julien, alors ce marathon, ça se prépare ? »
Et oui, il faut s’intéresser à ses collaborateurs, connaître un peu de leur vie personnelle et quotidienne si on veut qu’ils se sentent reconnus pour ce qu’ils sont, et pas uniquement ce qu’ils font.
Développer la reconnaissance. C’est elle qui donne envie de se défoncer. La méthode du ‘Manager Minute’, donne des conseils concrets et efficaces pour démarrer dans le management. La phrase clé de cette méthode dit que « la meilleur minute dépensée, c’est celle que vous investissez dans les individus ». Les gens qui se sentent bien dans leur peau, produisent de bons résultats. Trois outils clés : les objectifs minute, Félicitation minute, Réprimande minute.
- En développant la convivialité au travail
Le match de foot de l’entreprise, le concours de pêche, l’afterwork du vendredi après-midi, la sortie rando, le jardin potager d’intérieur pour semer des graines à plusieurs, le repas cuisiné ensemble… Interrogez vos collaborateurs sur ce qu’ils aiment faire, sur les talents qu’ils sont prêts à partager avec leurs collègues et vous aurez une mine d’idées d’activités à proposer, à leur faire organiser pour se faire plaisir et développer des liens de qualité.
Mais la convivialité c’est aussi les relations entre collègues. Chez Electro Dépôt, il y a une volonté de développer des liens de proximité. Par exemple, la proximité commence dès le processus de recrutement : les candidats sont invités à un « vis ma vie » d’une demi-journée avec leurs futurs collègues.
Chez Novo Nordisk, les équipes de production travaillent en musique dans les ateliers.
- En transformant l’espace de travail pour plus de bien-être et de collaboration
Quand on demande aux lycéens ce qu’ils veulent faire plus tard, on entend souvent : « je veux pas travailler dans un bureau. J’ai trop besoin de bouger, prendre l’air ». Et nous, qui avons finalement pris le chemin du « bureau », est-ce que nos besoins sont différents ? Non et tous les médecins le disent : il faut bouger !
L’espace de travail doit intégrer nos besoins vitaux : lumière naturelle, température adaptée, mobilier ergonomique, espaces variés qui répondent à différents besoins.
Allez visiter WeWork, société d’espaces de coworking en plein essor ; elle illustre une vraie révolution des modes de travail : vous y verrez des espaces où se côtoient des grandes tables de travailleurs silencieux concentrés sur leur PC, des lieux de réunions, des espaces plus intimistes où échanger à deux ou trois installés dans un sofa devant une table basse, des lieux de convivialité autour d’une cuisine et d’un bar, une terrasse où admirer la vue et prendre l’air… On évolue au fil de la journée d’un espace à l’autre en fonction de nos besoins de changement de postures, d’envie de communiquer ou de recherche de concentration.
Une étude récente de la Chaire Immobilier et Développement Durable de l’Essec, étudie l’impact des nouvelles technologies sur les modes de travail. Notamment l’IoT ( Internet of Things) qui consiste à installer des capteurs dans les espaces de travail, pour collecter et émettre des données sur un réseau. Cela peut concerner la luminosité, température, la disponibilité des salles, des imprimantes …. Les données collectées permettent de construire des espaces répondant au maximum aux attentes de l’ensemble des utilisateurs et d’augmenter leur qualité de vie et leur productivité au travail.
« Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez. »
Albert Schweitzer
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